Virus d'Epstein-Barr : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
Section I – Agent infectieux
Nom
Virus d'Epstein-Barr
Type d'agent
Virus
Taxonomie
Famille
Orthoherpesviridae
Genre
Lymphocryptovirus
Espèce
humangamma4Note de bas de page 1
Synonyme ou renvoi
Aussi connu sous le nom de gammaherpèsvirus humain de type 4 (GHVHu4) et herpèsvirus humain de type 4 (HHV-4)Note de bas de page 1Note de bas de page 2. Agent causal de la mononucléose infectieuse (MNI) ou fièvre glandulaire (la mono ou fièvre du baiser). Il est aussi associé au lymphome de Burkitt (LB), au carcinome nasopharyngé (CNP), au lymphome de Hodgkin (LH), au lymphome périphérique à cellules T tueuses naturelles et au carcinome gastrique (CG)Note de bas de page 3Note de bas de page 4.
Caractéristiques
Brève description
Les virions du virus d'Epstein-Barr (VEB) sont de grandes particules multicouches mesurant de 150 à 170 nm de diamètre et contenant chacune plus de 30 protéines différentes de capside, de tégument et d'enveloppeNote de bas de page 3Note de bas de page 5. Le génome est constitué d'une molécule d'acide désoxyribonucléique (ADN) linéaire à double brin mesurant 172 kb et est entouré d'une capside icosaédrique enveloppée d'une couche de protéines du tégument et d'une enveloppe lipidique composée de plusieurs glycoprotéines uniquesNote de bas de page 3Note de bas de page 4.
Propriétés
Le VEB cible les cellules épithéliales et les lymphocytes B de l'oropharynx dès son entréeNote de bas de page 5, et provoque une infection à vie chez son hôteNote de bas de page 6. Le cycle de vie du virus se compose d'états latents et lytiques, et établit une infection asymptomatique dans la mémoire des lymphocytes BNote de bas de page 6. Il peut être cultivé dans des lignées cellulaires lymphoblastoïdesNote de bas de page 7.
Section II – Identification des dangers
Pathogénicité et toxicité
La plupart des infections au VEB sont contractées pendant l'enfance et sont asymptomatiquesNote de bas de page 3Note de bas de page 8. La maladie clinique est semblable à d'autres syndromes hémophagocytairesNote de bas de page 9. Toutefois, plusieurs maladies bénignes et malignes ont été associées à l'infection au VEB chez les personnes immunocompétentes et immunodépriméesNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 7Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14.
La mononucléose infectieuse (MNI) est une maladie fébrile aiguë et autolimitante chez les adolescents et jeunes adultesNote de bas de page 3. Elle est associée à l'infection primaire au VEB et se développe généralement chez 35 % à 50 % de la population humaine un mois après l'infectionNote de bas de page 3. La MNI se caractérise habituellement par de la fièvre, le mal de gorge, la rupture de la rate, l'hépatite, l'obstruction des voies respiratoires, l'inconfort abdominal, la pharyngite, l'amygdalite, la lymphadénopathie généralisée, les pétéchies palatales et l'œdème périorbitaireNote de bas de page 3Note de bas de page 15. Certains patients présentent également une éruption maculopapulaire, une splénomégalie, une hépatomégalie et de la jaunisse. Les éruptions cutanées sont presque toujours présentes chez les patients qui ont reçu de l'ampicilline ou de l'amoxicillineNote de bas de page 3Note de bas de page 8Note de bas de page 14. La phase aiguë de la MNI peut durer d'une à quatre semainesNote de bas de page 3Note de bas de page 8Note de bas de page 14Note de bas de page 16. Le malaise et l'épuisement sont les symptômes les plus persistants et les rechutes peuvent survenir pendant six mois à un anNote de bas de page 14. Diverses complications, dont la fatigue prolongée, l'hypersomnie, les troubles dépressifs brefs, l'anémie hémolytique auto-immune, la rupture de la rate, la lymphohistiocytose hémophagocytaire, l'obstruction des voies respiratoires, la myocardite, l'arythmie cardiaque, l'insuffisance hépatique, l'infection bactérienne secondaire, la thrombocytopénie et les complications neurologiques, ont également été associées à la MNINote de bas de page 3Note de bas de page 8Note de bas de page 17. Le décès par la MNI est rare, mais peut survenir à la suite de complications associéesNote de bas de page 17.
Le lymphome de Burkitt (LB) peut être endémique, sporadique ou associé à une immunodéficienceNote de bas de page 3. Il survient à cause d'une infection précoce par le VEB qui entraîne une infection des lymphocytes BNote de bas de page 7Note de bas de page 13. Le LB endémique touche souvent les os faciaux, particulièrement la mâchoire, le maxillaire et les os orbitaux chez les jeunes enfantsNote de bas de page 13. La version sporadique du LB survient dans les tissus lymphoïdes du tube digestif et des voies respiratoires supérieuresNote de bas de page 13.
Parmi les autres maladies malignes survenant chez les personnes immunocompétentes, on retrouve les lymphomes des cellules B ou T et les carcinomes épithéliaux ou mésenchymateux comme le lymphome de Hodgkin (LH) classique et le carcinome du nasopharynx (CNP)Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 18.
Chez les patients atteints du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) ou immunodéprimés, de nombreuses maladies associées au VEB peuvent survenir, comme une leucoplasie chevelue buccale, une pneumopathie interstitielle lymphocytaire, un lymphome des cellules B ou T et un lymphome mésenchymateux (p. ex., un léiomyosarcome)Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 7Note de bas de page 12. Chez les receveurs de greffe, des maladies lymphoprolifératives précoces ou tardives sont souvent causées par le VEB.
L'infection au VEB a été fortement associée à l'apparition de la sclérose en plaques, bien que d'autres données probantes soient nécessaires pour corroborer ce faitNote de bas de page 19Note de bas de page 20.
Épidémiologie
Les infections au VEB ont une prévalence élevée, touchant plus de 90 % des personnes durant les vingt premières années de leur vie dans le monde entierNote de bas de page 3Note de bas de page 21. En 2017, l'incidence globale combinée du LB, du LH, du CNP et du carcinome gastrique (CG) attribuable au VBE a été estimée à 265 000 cas, dont 164 000 décès, ce qui représente une augmentation de 36 % de l'incidence et une augmentation de 19 % de la mortalité par rapport à 1990Note de bas de page 22. Il existe deux sous-types de VEB, à savoir le VEB de type I (VEB-1), qui se produit dans le monde entier, et le VEB de type II (EBV-2), se trouvant seulement dans certaines parties de l'Afrique et de la Nouvelle-GuinéeNote de bas de page 4. Ces sous-types ne démontrent pas d'associations spécifiques à des maladiesNote de bas de page 17.
Dans les pays en développement, l'infection primaire se produit principalement chez les jeunes enfants et est souvent asymptomatiqueNote de bas de page 14. Dans les pays développés, l'infection primaire au VEB se manifeste principalement par la MNI et touche les adolescents et jeunes adultesNote de bas de page 14. Le LB endémique se produit fréquemment chez les jeunes enfants dans les régions équatoriales d'Afrique et de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et il a une incidence de 50 à 100 cas pour 1 000 000 de personnesNote de bas de page 12. En revanche, le lymphome sporadique associé au VEB se produit chez les enfants et jeunes adultes, et n'a pas de distribution géographique spécifique. Il a une incidence de deux à trois cas pour 1 000 000 de personnesNote de bas de page 12. Le LB endémique est associé à l'infection au VEB dans 95 % des cas, alors que l'association du LB sporadique à l'infection au VEB est plus faible (de 15 % à 20 % des cas)Note de bas de page 3Note de bas de page 12Note de bas de page 23. Le CNP est le plus commun dans le sud de la Chine et représente environ 20 % de tous les cas de cancer chez les adultesNote de bas de page 11. Il est extrêmement rare en Europe et en Amérique du Nord, avec un taux d'incidence < 1 pour 100 000 personnesNote de bas de page 11.
La réactivation du VEB peut se produire due à des stimuli de stress externe et à une co-infection avec certains virus, dont le virus de l'herpès simplex humain 1, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), les virus de l'hépatite et le nouveau SARS-CoV-2, et peut entraîner des complications comme le LB, le LH et d'autres types de cancerNote de bas de page 6. Les personnes immunodéprimées sont particulièrement à risqueNote de bas de page 6.
Gamme d'hôtes
Hôtes naturels
Les humainsNote de bas de page 24.
Autres hôtes
Les hôtes infectés de manière expérimentale comprennent des lapins, des primates non humains et des souris humaniséesNote de bas de page 25.
Dose infectieuse
La dose infectieuse pour les humains est inconnue. Toutefois, dans les milieux expérimentaux, une dose toxique pour 50 % des sujets (TD50) de 1 × 103 de VEB administrée par voie intraveineuse causait des troubles lymphoprolifératifs chez les souris humanisées et ≤ 1 × 101 TD50 résultaient en une infection asymptomatique persistanteNote de bas de page 26.
Période d'incubation
La période d'incubation pour la MNI est de 30 à 50 joursNote de bas de page 8Note de bas de page 14.
Transmissibilité
La transmission du VBE se produit principalement par contact avec de la salive ou d'autres fluides corporels infectés avec des muqueusesNote de bas de page 17Note de bas de page 27Note de bas de page 28. L'inhalation de gouttelettes respiratoires est également une voie de transmission potentielleNote de bas de page 29. La transmission par transfusion sanguine a également été signaléeNote de bas de page 17. La transmission entre personnes peut se produire par contact intime direct par la salive ou le lait maternel infecté, ainsi que par greffe d'organes et transfusion sanguineNote de bas de page 17Note de bas de page 30. Le contact indirect par l'intermédiaire de vecteurs passifs (p. ex., brosses à dents, verres) peut également présenter un risque de transmission, bien qu'il n'existe aucune preuve définitive de transmission par ces vecteursNote de bas de page 31.
Les pics de transmission surviennent entre les âges de 1 à 6 ans et de 14 à 20 ans, et plus de 95 % des adultes sont des porteurs asymptomatiques du virusNote de bas de page 32. L'excrétion diminue pendant l'année suivant l'infection, mais persiste toute la vieNote de bas de page 33.
Section III – Dissémination
Réservoir
Les humainsNote de bas de page 7.
Zoonose/zoonose inverse
Aucune.
Vecteurs
Aucun.
Section IV – Viabilité et stabilité
Sensibilité/résistance aux médicaments
Les analogues de nucléosidiques comme l'acyclovir, le ganciclovir, le penciclovir, le valacyclovir, le valganciclovir, le famciclovir, le cidofovir et les analogues du pyrophosphate (p. ex., le foscarnet) peuvent inhiber la réplication viraleNote de bas de page 3Note de bas de page 7Note de bas de page 34.
Sensibilité aux désinfectants
Le VEB est inactivé par les désinfectants standard et les détergents non ioniques solubilisent l'enveloppe viraleNote de bas de page 35. La plupart des virus herpétiques sont sensibles à l'éthanol à 30 % et à l'isopropanol à 20 %, à l'hypochlorite de sodium à 2000 ppm, au biphényl-2-ol à 0,12 % et au glutaraldéhyde à 0,04 %Note de bas de page 36.
Inactivation physique
Le VEB est inactivé par chauffage à une température de 50 à 60 °C pendant 30 minutesNote de bas de page 35. Il est également inactivé par la lumière ultraviolette et les rayonnements gammaNote de bas de page 35, bien que des paramètres efficaces propres au VEB ne soient pas disponibles. Les virus herpétiques sont généralement inactivés par un rayonnement ultraviolet de 5 000 à 10 000 mJ/cmNote de bas de page 37.
Survie à l'extérieur de l'hôte
Le VEB peut survivre à la température ambiante pendant quelques jours, à la température de réfrigération pendant deux à trois jours et à une température de -70 °C pendant de nombreuses annéesNote de bas de page 35.
Section V – Premiers soins et aspects médicaux
Surveillance
Surveiller les symptômes cliniquesNote de bas de page 7. On peut procéder à la détection directe de l'antigène nucléaire du VEB 1 (EBNA 1) par coloration par immunofluorescence anti-complément. On peut identifier l'ARN ou l'ADN viral par hybridation in situ, hybridation par points (dot-blot), test d'amplification des acides nucléiques (TAAN) et transfert SouthernNote de bas de page 3. On peut aussi avoir recours aux tests de dépistage des anticorps hétérophiles pour la mononucléose, au dépistage des anticorps contre les antigènes des capsides virales (ACV), et au dépistage des anticorps anti-EBNA 1Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 7. Une charge d'ADN du VEB ≥ 10 000 UI/ml dans le sang total est proposée comme valeur diagnostique seuil pour la maladie active chronique au VEBNote de bas de page 38. Des charges élevées d'ADN du virus sont également observées chez les patients atteints d'autres maladies liées à ce dernier.
Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Premiers soins et traitement
Le traitement de la MNI est surtout de soutienNote de bas de page 7. La réplication virale peut être inhibée par la prise d'analogues nucléosidiques qui pourront réduire ou éliminer l'excrétion virale, mais ceux-ci n'auront aucun effet sur les symptômesNote de bas de page 3Note de bas de page 7. L'obstruction des voies respiratoires est traitée par une dose élevée de corticostéroïdes et par la pose d'une canule nasopharyngéeNote de bas de page 3Note de bas de page 7Note de bas de page 14. Un traitement par interféron gamma s'est révélé efficace chez les patients présentant une carence de cet interféronNote de bas de page 3. Les maladies lymphoprolifératives associées au VEB peuvent être traitées par anticorps monoclonaux anti-CD20 et par lymphocytes T cytotoxiques spécifiques au VEB ainsi que par des agents antivirauxNote de bas de page 3.
Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Immunisation
Aucun vaccin approuvé n'est disponible pour prévenir l'infection par le virus d'Epstein-Barr mais un vaccin contenant la glycoprotéine gp350 fait actuellement l'objet d'essais cliniquesNote de bas de page 3Note de bas de page 6Note de bas de page 39.
Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité et en consultant le Guide canadien d'immunisation.
Prophylaxie
Il n'existe actuellement aucune prophylaxie avant ou après l'exposition connue. Néanmoins, la mise au point d'un vaccin prophylactique ciblant une combinaison des protéines de l'enveloppe du VEB (gL, gB et gp350) est prometteuseNote de bas de page 40.
Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.
Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire
Infections contractées en laboratoire
Il n'y a pas de cas signalés d'infections au VEB contractées en laboratoire.
Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition.
Sources et échantillons
Le sang, la salive, le lait maternel et les tissus de la gorgeNote de bas de page 3Note de bas de page 7Note de bas de page 17.
Dangers primaires
L'exposition des muqueuses aux matières infectieuses est le principal danger associé à l'exposition au VBE, bien que l'ingestion de matières infectieuses, l'auto-inoculation avec des matières infectieuses et l'inhalation de matières aéroportées ou aérosolisées puissent également constituer des risques importantsNote de bas de page 17Note de bas de page 27Note de bas de page 28Note de bas de page 29Note de bas de page 30.
Dangers particuliers
Aucun.
Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle
Classification par groupe de risque
Le VEB est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1Note de bas de page 41.
Exigences de confinement
Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.
Vêtements de protection
Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle pourrait comprendre l'utilisation d'un sarrau et des chaussures réservées (p. ex., bottes, chaussures) ou des chaussures de protection supplémentaires (p. ex., couvre-botte ou couvre-chaussure) dans les cas où les planchers pourraient être contaminés (p. ex., salles animalières, salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.
Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.
Autres précautions
Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou autres dispositifs de confinement primaire doivent être utilisés pour les activités utilisant des récipients ouverts, en fonction des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, de la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, de la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou de la manipulation de grands volumes de matières réglementées.
Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.
Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par le VEB, les ressources suivantes peuvent être consultées :
- Ligne directrice canadienne sur la biosécurité : Activités de diagnostic humain
- Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité : Évaluation locale des risques
Section VIII – Manutention et entreposage
Déversements
Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (Guide canadien sur la biosécurité).
Élimination
Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).
Entreposage
Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.
Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres
Renseignements sur la réglementation canadienne
Les activités contrôlées avec le VEB nécessitent un permis d'agent pathogène et de toxine, délivré par l'Agence de la santé publique du Canada.
Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines
- Loi sur le transport des marchandises dangereuses et Règlement sur le transport des marchandises dangereuses
Dernière mise à jour
Avril 2024
Rédigé par
Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.
Mise en garde
L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.
Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, tels que ceux qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.
Tous droits réservés © Agence de la santé publique du Canada, 2024, Canada
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